Pourquoi l’amour te fait-il si mal ? Parce que ton couple intérieur est en guerre.
Yin et Yang désaccordés : la blessure partagée.
L’homme et la femme ne sont pas ennemis.
Ils sont les deux notes d’un même chant, deux souffles d’un même souffle.
Mais ce chant a été désaccordé…
Pas par eux, mais entre eux.
Pas par choix, mais par oubli.
Et depuis, chacun porte en silence l’écho d’une dissonance ancestrale.
Quand le feu de la femme est muselé.
On lui a appris à aimer, à ressentir, à soigner, à fusionner.
Mais pas à dire non.
Pas à poser le sabre doux du discernement.
Pas à garder la porte de son temple.
Alors elle s’est crue gentille quand elle s’oubliait.
Son feu sacré a été recyclé en nervosité, en contrôle, en surcharge mentale.
Son Yang s’est travesti… mais n’a jamais disparu.
Quand l’eau de l’homme est évaporée.
On lui a enseigné à décider, bâtir, performer, trancher.
Mais pas à sentir.
Pas à ployer sans honte.
Pas à aimer sans saisir.
Alors il s’est cru fort en se coupant de lui-même.
Son Yin s’est planqué derrière les sarcasmes, la distance, la peur du manque.
Et l’eau a manqué.
Le couple intérieur, fracturé en deux silences.
En chaque être, la femme comme l’homme, se rejoue la même tragédie :
Elle cherche à être aimée sans se trahir.
Il cherche à aimer sans se perdre.
Et dans le lien, l’un vient raviver la plaie de l’autre.
Non pour blesser, mais pour réveiller.
Si l’amour est inconscient, la blessure devient guerre ou une douce cage dorée.
Si l’amour est conscient, la blessure devient portail.
La voie de la réunification.
Quand une femme pose un non qui ne claque pas, mais qui éclaire,
quand elle ose garder son cœur ouvert sans se sacrifier :
elle guérit son feu, son Yang d’amour.
Quand un homme s’effondre dans les bras de sa propre vérité,
quand il laisse ses larmes irriguer son sol intérieur :
il guérit son eau, son Yin d’accueil.
Alors naît un espace neuf.
Pas un couple fusion, mais une communion vivante.
Un lieu d’égalité où chacun se tient debout, nu, vibrant.
Conclusion vibratoire.
La femme n’est pas l’émotive fragile.
L’homme n’est pas le bourreau distant.
Ils sont les deux bouts d’un pont oublié…
Un pont qui ne mène pas l’un vers l’autre,
mais chacun vers soi.
Car la paix ne commence pas dans le lit partagé.
Elle commence dans l’étreinte des polarités en soi.
C’est là, dans cette union vivante, que le monde réapprend à respirer.