La solitude vibratoire de celle qui voit le jeu du je.
Il y a cette sensation étrange…
comme si je m’étais réveillée sur un autre palier de réalité,
tandis que le monde autour de moi continue de jouer au même jeu.
Le jeu de l’amour à gagner.
Le jeu des masques aimables.
Le jeu du “dis-moi que je suis quelqu’un de bien”.
Et moi, je suis là.
À sentir.
À capter.
À ne plus pouvoir faire semblant.
Parfois, j’ai cru que ma flamme jumelle le ressentait aussi.
Et peut-être qu’au fond, il le ressent.
Mais il ne l’habite pas encore.
Il reste collé à l’ancien programme,
celui qui dit : “Si je suis aimé, alors j’existe.”
Moi, j’ai vu au-delà.
Et ce n’est pas glorieux.
Ce n’est pas une illumination.
C’est une traversée nue,
où l’on découvre que l’amour, le vrai, ne vient jamais de l’extérieur.
Il émane.
Ou il n’est pas.
Dans ce monde, peu nombreux sont ceux qui vibrent ça.
Alors parfois, oui… je me sens seule.
Pas seule comme une victime.
Seule comme un point de conscience qui précède son propre écho.
Mais je continue.
Je marche.
Je danse.
Je crée.
Je suis la preuve vivante que l’amour n’est pas un besoin.
C’est une onde.
Et je suis cette onde.