Comment la spiritualité de l'élévation peut déconnecter de l'humain.
Depuis quelques années, un phénomène étrange s’est installé dans le paysage du développement personnel et des courants dits « spirituels » : la quête de l’élévation à tout prix. Monter en vibration, atteindre la 5D, fusionner avec l’Absolu, devenir un être de lumière sans attache… quitte à ne plus savoir faire ses courses, répondre à ses messages, ou consoler un ami qui pleure.
On a vu fleurir des discours où l’émotion devient un problème à éradiquer, le corps un vulgaire véhicule à dépasser, et l’humain une étape gênante sur le chemin vers quelque chose de plus « pur ». Certains parlent à leurs guides 24h/24 mais sont incapables d’écouter leur voisin de palier. D’autres se sentent investis d’un rôle cosmique mais ne savent plus demander pardon ou dire je t’aime sans condition.
Cette spiritualité de l'élévation, bien qu'animée au départ par un vrai besoin d’expansion et de quête de sens, devient parfois un piège brillant. Un bypass élégant pour éviter le chaos du vivant, le désordre du cœur et la fragilité de l’instant.
Car l’élévation sans incarnation, c’est un peu comme vouloir jouer au funambule sans jamais toucher le fil.
On veut être au ciel, mais la terre colle aux pieds. Et c’est tant mieux. Parce que c’est ici, dans nos chutes, nos ratés, nos rires gras et nos larmes de sel qu’on apprend à aimer.
Se couper de l’humain au nom d’une spiritualité aseptisée, c’est oublier que l’essence même de l’esprit, c’est d’habiter la matière. Pas de la fuir.
Les authentique m'être que j’ai croisés n’étaient pas ceux qui prétendaient parler aux archanges en channeling HD 4K, mais ceux qui savaient rester présents dans un regard, dans un silence gêné, dans un plat raté ou une dispute mal digérée.
La vraie spiritualité ne cherche pas à s’élever au-dessus du monde. Elle descend en soi pour mieux embrasser le monde.
Elle n’efface pas l’égo. Elle lui apprend à aimer. Elle ne fuit pas l’émotion. Elle l’écoute jusqu’à ce qu’elle murmure son secret. Elle ne nie pas la chair. Elle honore ce qu’elle raconte de nous.
Alors si un jour tu te surprends à mépriser les petits bonheurs humains sous prétexte de viser la 7D, souviens-toi : le plus grand miracle, c’est d’être ici. Maintenant. Dans ce corps. Avec ce cœur. À pleurer de rire ou à crier de rage. À aimer.
Et ça, c’est sacré. (Pas dans le sens perché du terme. Sacré comme… ça-crée.)
Parce qu’on n’est pas là pour léviter. On est là pour vibrer. Ensemble.
Découvre mes retraites pour développer ton élan de vie et pour renaître au cœur, là ou et la demeure de l'Onde de vie. La lumière Originelle.
